L’ergonomie, le facteur incontournable des salles de contrôle

Les salles de contrôle, les salles de supervision ou les salles de marchés sont des espaces où la concentration, la rigueur et la réactivité sont primordiales. Souvent associées à la sécurité, à la prise de décisions ou au suivi d’actions, ces salles ne peuvent souffrir d’aucune négligence. Quel est l’enjeu le plus important lorsqu’on équipe de tels endroits ? Le respect des exigences techniques ? La distribution des espaces ? Bien que ces aspects soient importants, l’ergonomie des salles de contrôle demeure le facteur clé pour rendre l’espace de travail agréable et améliorer la productivité des opérateurs.

Le confort utilisateur comme point de départ de l’aménagement d’une salle de contrôle

Les opérateurs restent assis de longues heures devant des consoles de contrôle équipées de multiples écrans. De leur confort dépendent leur efficacité et leur réactivité, des qualités impératives à leur fonction. L’aménagement des salles de contrôle doit donc se faire en mettant un point d’honneur au respect de l’ergonomie. De plus en plus d’entreprises désireuses de s’équiper de salles de contrôle, sont sensibles aux questions de santé et de confort des opérateurs :

« Les questions sur l’ergonomie du matériel et des postes ainsi que sur le confort des utilisateurs sont de plus en plus récurrentes chez nos clients. Depuis quelques années, il y a une vraie demande de conseil et d’optimisation », nous confie Frédéric Collino, Business Development Manager chez DISTRIMEDIA, entreprise spécialisée dans les équipements et l’installation de solutions KVM.

Comment bien optimiser l’ergonomie d’une salle de contrôle ? Voici nos conseils pour améliorer l’ergonomie de ces espaces et apporter plus de confort aux utilisateurs dans le but d’améliorer leurs conditions de travail

La position générale de l’opérateur

Pour que l’ergonomie d’une console de contrôle opérateur, dans une salle de supervision ou dans une salle de marché, soit optimale, celle-ci doit être adaptée à la position de travail de l’utilisateur. Les mauvaises conditions de travail ont un effet direct sur la santé. Un pupitre de supervision qui n’est pas ergonomique peut entraîner des douleurs au niveau du dos, des coudes, de l’épaule ou des poignets. Tendinites, lombalgies, troubles musculo-squelettiques (TMS), telles sont les affections les plus courantes des opérateurs des salles de contrôle, directement liées à leur position générale.

Position de travail ergonomique

Les douleurs gênantes peuvent conduire à une baisse de rendement ou à une incapacité de travailler. L’aménagement des salles de contrôle avec du mobilier adéquat a pour but d’adapter l’environnement de travail des opérateurs afin d’augmenter leur rendement.

Voici quelques exemples de préconisations des professionnels de la santé pour améliorer la position générale d’un opérateur et prévenir la fatigue. Ces recommandations permettent de lutter contre le « comportement sédentaire », responsable de nombreuses affections :
– Le haut des écrans de la console de contrôle opérateur est à 3° en dessous de la hauteur des yeux de l’utilisateur.
– L’écran est situé à environ une longueur de bras tendu de l’opérateur (50 à 70 cm).
– Les pieds sont parfaitement appuyés sur le sol, ou sur un repose-pieds, pour maintenir la colonne vertébrale le plus droit possible.
– Les avant-bras et les cuisses sont parallèles, à l’horizontale.
– Les épaules sont totalement relâchées.

Pour qu’une bonne organisation soit possible sur la surface de travail, celui-ci doit être divisé en trois secteurs : une zone de travail, une zone de travail occasionnelle et une zone sans travail. Cette bonne répartition des espaces permettra d’éviter le stress lié à l’accumulation de documents sur le plateau. Afin de répondre au mieux aux contraintes posturales induites à l’activité de travail des opérateurs et d’atteindre une situation de travail ergonomique, il est important d’équiper la salle de commande du matériel adéquat comprenant le mobilier et les écrans. L’aménagement de la salle tout comme l’environnement qu’elle offre sont également à prendre en considération.

organisation des zones de travail sur un surface de travail

Du matériel et des solutions informatiques adaptés aux utilisateurs

Le type d’écran : Le choix de l’écran est l’une des étapes clé de l’aménagement d’un pupitre de supervision. La finition mate est peu sujette aux reflets. Elle sera donc particulièrement adaptée au travail d’un opérateur des salles de contrôle. Sélectionner des écrans qui limitent au maximum l’éblouissement est important en vue de limiter les troubles de la vigilance en travail de nuit. De même, ajouter un filtre pour limiter la lumière bleue est aussi indispensable dans le but de prévenir la fatigue oculaire et l’apparition de problèmes de vue. Un écran mat facilite la lecture et la concentration tout en limitant la surexposition lumineuse. L’affichage positif (texte noir sur fond blanc) doit être préféré à la polarité négative car il est plus lisible et nécessite moins d’efforts visuels.

Portique multi-écrans sur bureau

La position des écrans : Quand ils sont sur une rangée, les écrans des opérateurs des salles de supervision doivent généralement être légèrement inclinés vers l’arrière, pour optimiser le confort visuel de l’utilisateur. Il faut toutefois veiller à ce que l’inclinaison des écrans ne produise pas de reflets des lumières zénithales (éclairages du plafond). Pour que la position des écrans d’une console de contrôle opérateur soit facilement adaptable, l’utilisation de bras support écran est indispensable. Nos bras mécaniques, nos supports dynamiques ou mécaniques et nos portiques multi-écrans (jusqu’à 6 écrans) permettent de créer des environnements immersifs qui s’adaptent à la taille et au travail de chaque opérateur afin de leur apporter un confort visuel optimal. Combinés avec un pupitre réglable, les bras mécaniques permettent de limiter la sédentarité du travail en réduisant les postures assises prolongées au minimum.

Pour limiter le nombre de claviers et souris sur le plan de travail, l’utilisation d’un système KVM est fortement recommandé. Il permet ainsi de regrouper le contrôle des différents ordinateurs grâce à un clavier et une souris. Dans le cas où plusieurs opérateurs partagent le même pupitre, un espace suffisant doit être attribué à chacun pour que le clavier et la souris puissent être placés à la distance optimale. Le clavier et la souris doivent être positionnés en face de l’opérateur, proches l’un de l’autre. Cette position permettra à l’utilisateur de conserver les coudes près du corps afin de limiter la sollicitation de l’épaule, du cou et du poignet. Les claviers et souris conçus dans le cadre d’études ergonomiques se distinguent des modèles classiques par leurs formes arrondies et leur position légèrement relevée qui offrent une position idéale au poignet. L’utilisation de matériel adapté à une situation ergonomique est donc recommandée pour prévenir l’apparition des douleurs articulaires qui diminuent la productivité. Comme les besoins de chaque opérateur peuvent être différents en matière d’accessoires informatiques, il est primordial de les consulter en amont afin de leur fournir un poste de travail adapté.

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Du mobilier de contrôle qui favorise les situations de travail ergonomiques

 

En ergonomie pure, seules des situations de travail sont dites ergonomiques. Aucun objet ne peut être qualifié d’ergonomique. Bien qu’il s’agisse d’un abus de langage, nous avons tout de même choisi de parler de « mobilier ergonomique » pour nous référer aux objets qui ont été conçus dans le but de favoriser des situations de travail ergonomiques.

Le mobilier des salles de marchés, comme celui des salles de contrôle, doit être optimisé de façon à offrir une surface de travail convenable. Cette optimisation est uniquement possible lorsque du mobilier ergonomique est utilisé. Le plateau doit permettre une bonne disposition des différents outils technologiques indispensables au travail, des documents papier et du matériel de bureau. Sa taille doit être suffisamment grande pour éviter que l’espace de travail ne soit surchargé. Lorsqu’une surface est trop chargée, l’opérateur perd en efficacité, son stress augmente et sa productivité diminue. On parle alors de désorganisation administrative.

Le pupitre doit être assez profond afin que les écrans n’empiètent pas sur l’espace de travail de l’utilisateur. De cette façon, l’écran est suffisamment éloigné des yeux et l’opérateur peut maintenir une posture adéquate. Ce poste doit également proposer une solution de gestion des câbles intuitive et pratique. Côté dimensions, les espaces à respecter pour les jambes ainsi que pour la surface du travail de l’opérateur dépend du profil anthropométrique de celui-ci. Pour évaluer les dimensions adaptées, il convient de se référer aux normes en vigueur : NF EN ISO 14738 pour les profils anthropométriques et NF X 35-102 pour la dimension des bureaux.

L’aménagement des salles de contrôle peut se faire avec différents types de mobilier informatique. Les postes doivent être adaptés aux besoins des salles de supervision. On trouve par exemple :
– des postes à plateau classique : polyvalents, ils se déclinent dans de nombreuses dimensions et peuvent accueillir plusieurs écrans.
– des postes benchs : doubles, ils sont particulièrement adaptés aux salles de marchés, favorisant la bonne gestion des câbles et le gain d’espace.
– des postes à plateau décaissé : ces consoles dégagent le champ de vision de l’opérateur pour lui permettre de surveiller un mur d’écran.
– des postes en arc de cercle : pour une vision panoramique qui évite la contorsion de l’opérateur et prévient les maux de cou et de colonne vertébrale.
– des consoles de contrôle opérateur réglables en hauteur : pour alterner entre la position assise et debout, ces postes permettent d’adapter la hauteur du plateau et des écrans en fonction des besoins de l’opérateur.

Des sièges ajustables pour une utilisation 24/7 et multi-utilisateurs

Chaînon primordial de l’ergonomie des salles de bureau, le siège doit s’adapter à la morphologie de l’opérateur tout en restant confortable.
Les sièges 24/7 sont des fauteuils spécialement conçus pour être utilisés 24h/24 et 7j/7. Ils sont particulièrement utiles dans le cas où un poste assis-debout ne peut pas être envisagé, dans le but de limiter la contrainte et d’augmenter le confort de l’opérateur. Ils possèdent généralement une embase à 5 branches sur roulettes, une hauteur réglable, des accoudoirs confortables, un repose-tête et un dossier ajustable.

Grâce à un siège 24/7, lorsqu’un opérateur arrive à son pupitre de supervision, il peut totalement ajuster le fauteuil à sa morphologie de façon à adopter une posture confortable qui favorise sa concentration et sa productivité. Le siège ergonomique 24/7 est l’une des solutions possibles les plus efficaces pour améliorer le confort de l’opérateur dans le cadre d’un réaménagement de pupitre ou de bureau de commande.

Fonctionnalités d'un siége pour salles de contrôle

Un aménagement adapté à l’activité et aux déplacements

Pour limiter la fatigue et éviter les problèmes de santé liés à son travail, un opérateur doit se lever régulièrement. De plus, dans les salles de contrôle et les salles de marchés, il n’est pas rare qu’un collaborateur ait besoin de se lever pour transmettre des informations ou pour consulter le tableau d’affichage ou le mur d’écrans. Les utilisateurs doivent donc travailler dans une salle dont l’aménagement facilite la circulation. L’implantation du mobilier ergonomique et des différents postes de travail doit s’adapter aux besoins de l’activité. Si les consoles sont orientées en direction d’un mur d’écran ou d’un affichage mural, il est nécessaire que l’espacement des postes permette le recul des fauteuils tout en respectant les normes concernant les dimensions des passages
(voir NF EN 547-1).

Bien qu’aucune obligation ne régisse l’ergonomie des salles de contrôle et les dimensions des passages, l’INRS (Institut National de Recherche et de Sécurité) a émis de nombreuses recommandations à ce sujet. La taille conseillée pour un passage est de 90 cm si une seule personne l’emprunte régulièrement et d’au moins 140 cm si deux opérateurs peuvent s’y croiser. De plus, dans les entreprises de plus de 200 employés, tous les locaux doivent être accessibles aux Personnes à Mobilité Réduite (PMR).

Si un mur d’écrans est présent dans la salle de supervision, il est judicieux que l’agencement anticipe les différences d’élévation afin que l’opérateur à son poste n’ait pas à incliner la tête vers le haut à plus de 7°.

L’ambiance physique de travail

La productivité d’un utilisateur travaillant sur une console de contrôle opérateur peut être mesurée en prenant en compte le délai entre l’apparition d’une alerte et la résolution du problème qui y est lié. Cette donnée est directement liée à l’environnement de la salle de contrôle. En effet, le confort qui augmente son efficacité dépend des sons et des lumières présentes dans la salle de marché. Il varie également en fonction de la température et de l’agencement du pupitre de supervision.

Pour que le confort visuel de l’opérateur soit optimal, l’aménagement des salles de contrôles doit comprendre un éclairage qui s’adapte aux différents horaires ainsi qu’aux situations d’urgence. La présence de dalles LED pilotables au plafond permettra au manager de faire varier la couleur de la lumière et son intensité en vue de favoriser la productivité. L’intériorisation des câbles dans le mobilier ergonomique ainsi que dans les murs, plafonds et planchers permet de libérer de l’espace, une pratique essentielle au confort de l’utilisateur. Si la luminosité des écrans est adaptée et que les tableaux d’affichage sont réduits au minimum la lecture des informations sera pratique et rapide.

Les bruits, provenant de l’extérieur de la salle comme de l’intérieur (passages, discussion, etc.) de celle-ci, sont également à prendre en compte. En effet, les stimuli auditifs jouent un rôle important dans la fatigue des opérateurs et perturbe les communications entre ces derniers. L’acoustique d’une salle de supervision doit donc être optimisée à l’aide de panneaux acoustiques mobiles, de faux plafonds acoustiques et de cloisonnettes acoustiques à fixer sur les postes.

Enfin, pour que l’environnement d’une salle de contrôle soit idéal, la partie CVC (Climatisation Ventilation Chauffage) se doit d’être performante et en bon état. Il est nécessaire qu’elle permette un ajustement précis du chauffage, ou de la climatisation, en fonction de la saison afin que la température de chaque pièce soit homogène.

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